Sacré Riri! Il faut avoir en soi une forte dose de réalisme pour oser déclarer avec le ton de la bonne foi certaines vérités attachées à l’épopée du «Mur de Jéricho » de l’année démocratique de 1991 que certaines personnes aimeraient passer sous silence. C’était le temps des agitations politiciennes qui n’avaient rien à voir avec les récits biblique de sur l’époque à propos de la capacité de destruction des trompettes…Tout le monde sait trop bien que depuis la chute du régime du Front National Démocratique de la révolution à la suite de la désertion massive de ses composantes, les revendications des aspirations populaires de l’époque restent et demeurent inachevées…«Les lois qu’on voulait améliorer continuent à piétiner la justice. La politique qui est censée servir le pays détériore la vie nationale. Le pouvoir qui devait protéger la justice est devenu un mur pour un groupe de personnes. Chacun a créé un mur. Les dahalo ont un mur qui les protège (…) », les croyants, les travailleurs, les mineurs aussi… «On est divisé par les murs».
Il va de soi donc que les analystes comme Hariantsa R soient unanimes pour s’inquiéter sur l’ «inégalité et injustice» en se posant la question de savoir «l’Etat aurait-il échoué dans sa mission ?» En faisant la remarque, notre confrère constate sans hésiter qu’ «à Madagascar les droits de l’Homme sont quasiment dépourvus de toute effectivité, et dont l’exercice paisible n’est jamais gagné d’avance ». Rien que dans les lignes des bus, les passagers doivent supporter le bon vouloir du chauffeur et l’arrogance insultante du receveur son collaborateur le commentateur trouve qu’ «il en est de même pour les détenus qui doivent fortement lutter pour survivre dans les centres d’incarcération. Ce n’est qu’ à peine s’ils se nourrissent, ont de quoi servir de matelas pour se reposer et si par chance, leur affaire soit réglée dans un délai raisonnable. Et ce problème de délai ne se constate pas seulement en matière pénale, les affaires courantes présentées devant les tribunaux judiciaires également mettent toujours du temps avant d’être tranchées… » Déjà au niveau des juridictions en charge des procédures préliminaires, n’importe quel justiciable est à la merci du bon vouloir malveillant de n’importe quel magistrat qui pour telle ou telle raison personnelle inavouée et inavouable qui n’a rien à voir avec les éléments constitutifs d’une accusation. En tant que plaignant, il peut avoir droit au diktat d’un ou deux juges qui s’entendent pour ne pas sévir sur le cas flagrant d’un délinquant qui, à la suite d’un entretien discret par téléphone portable avec des parents ou des amis influents de l’accusé assiste impuissant au spectacle injuste d’un suspect qu’on met en liberté. Une dérive de ce genre pourrait avoir lieu et se passer en audience en salle N°3 ce jour. Sauf miracle d’un revirement de dernière minute, sur cette affaire la partie civile sera «drôlement surprise mais très déçue» de se trouver un «RBD » (selon le jargon du milieu Relaxe au Bénéfique de Doute) qui assorti d’une réparation symbolique avec laquelle les parents d’un garçon qu’un chauffard avait tué avec sa voiture ne pourrait même pas payer le prix un porc vivant…Tout çà parce que le défenseur de l’accusé a su convaincre certains magistrats au niveau des enquêtes préliminaires. Comment ? Mystère de la discrétion des plaidoiries de connivence… Conformément à la loi qui permet des astuces et des pratiques pareilles. Des précédents de ce calibre ont été déjà constatés en plusieurs endroits. Il y a même eu déjà un dossier sur un assassinat qui, après une audience au cours de laquelle tous les accusés ou disons les suspects et leur avocat n’ont même pas pris la peine de se présenter à la barre. L’affaire n’a pas fait l’objet d’un renvoi, mais les suspects ont obtenu un acquittement sous le regard éploré de la mère de la victime… Il y a aussi ces propriétaires d’un troupeau placés sous mandat de dépôt comme çà…On se hâte ensuite de partager les bestiaux concernés à n’importe quel complice d’un razzia effectué par une patrouille en uniforme décidée à se faire des «sous»…Les faits cités ont eu lieu il y a moins d’un an. Sans que personne ne réagisse, même si les bureaux des doléances ou plutôt de l’indolence étaient touchés par les accusations des pauvres paysans spoliés. Si vraiment le régime veut nettoyer la merde qui se trouve dans ses coulisses il faut très vite changer de méthode. Et dire que quelques O.V.N.I en tenue blanche et étoilés prétendent servir la République et le président Andry Rajoelina «garant, par son arbitrage, du fonctionnement régulier et continu des pouvoirs publics,… » Mais qu’ils n’arrêtent pas de berner et de tromper !Le même Hariantsa nous laisse méditer sur la constatation suivante :«Un gouvernement digne de ce nom qui veut le bien de la Nation, devrait se rendre compte que le fait de laisser les particuliers endurer toutes ces violations des droits est véritablement contraire à la Constitution.»